Mais qui était Saint-Orens? et pourquoi VILLELONGUE ?
Si l'on s'en refère au texte de Mr DUHOURCAU érudit pyrénéen ,
La légende le fait, naître en Espagne, à, Huesca,
disent les uns, à Urgel, d'un duc de Catalogue, disent les autres.
Soucieux d'échapper à une renommée d'ascète guérisseur,
que très jeune il avait acquise, auprès de ses concitoyens il passa de
l'autre côté des Pyrénées, guidé par une main bénissante qui,
dans une nuée, lui indiquait son chemin. La main s'arrêta un jour sur un petit plateau
dominant la vallée du Lavedan et la gorge sauvage d'Isaby.
Orens y construisit un ermitage et le premier moulin à eau de la vallée où il moulait le grain des
pauvres gens du hameau voisin d'Ortiac. Il se nourrissait d'herbes cueillies dans son jardin
et d'orge; il couchait sur la terre nue et s'habillait d'une tunique ceinte d'une chaîne.
D'autres auteurs , jean BEZIAT dans la Vie de saint ORENS d'AUCH,prenant
comme sources les "Vies" citées par les Bollandistes,
donne des détails sur les origines de saint Orens.
Selon ce
récit, Orientius aurait vu le jour au sein d'une illustre famille d'Urgel, en Catalogne; son
père aurait été proconsul. Orientius aurait succédé au gouvernement de cette cité à la
mort de son frère aîné (lequel avait lui-même pris la place de leur défunt père). Eduqué
dans les arts libéraux, Orientius se préparait donc à une brillante carrière, lorsqu'il préféra
se dépouiller des richesses et des honneurs, toutes choses vaines, futiles et décevantes.
D'autres documents, d'autres «Vies» (Moissac, XIIIe ), laissent simplement
entendre qu'après une jeunesse insouciante et légère dans un milieu occidental aisé mais
peu porté à croire, Orientius se détourna des fastes mondains et ne désira désormais
plaire à nul autre qu'au Seigneur. En conséquence de quoi, ce furent les fastes spirituels -
et non plus mondains - qui le menèrent jusqu'au siège épiscopal de la métropole
gasconne. Les «Vies» occitanes ajoutent avant cette consécration un épisode érémitique
en Bigorre.
La «fuite au désert» de saint Orens, et sa rencontre avec saint Savin
La consécration épiscopale de saint Orens d'Auch fut donc précédée d'une retraite au
désert.
D'après le manuscrit de Moissac, déçu par le
peuple trop porté à se laisser prendre aux filets du Malin, ne pouvant plus, malgré tous
ses efforts, supporter la corruption morale, les affabulations et les calomnies, Orientius
par ses prières incessantes s'attira la bienveillance de l'Esprit saint, qui combla ses voeux
en lui trouvant un lieu approprié, d'autant plus agréable qu'il était plus secret et
inaccessible aux mortels.
Les «Vies» occitanes sont unanimes sur le lieu de cette «retraite»,
qui nous montre Orientius découragé par le peuple :
Dans cette province proprement appelée la Bigorre, où se trouve assurément un lieu lui-même
nommé Vallée de Caprasia et qui, quelque peu retiré,
s'entoure d'un cirque de montagnes hissant leur crête jusqu'au ciel - lieu que personne ne
parcourait jamais - , le saint confesseur du Christ se construisit un oratoire, sur le flanc
d'une montagne pentue. (Moissac ) C'est là, sur les bords d'un torrent nommé
Isaurius, qu'Orientius travailla à la construction d'un moulin d'une conception en tous
points originale - le premier de la vallée, dit-on . Harcelé par les visiteurs, l'ermite, grâce
à un tremblement de terre, trouva un passage secret dans la montagne, qui le conduisit à
travers d'épaisses forêts jusqu'à un abri sous roche fort exigu (que désignent encore
aujourd'hui les habitants du village d'Ortiac, dominé par ce piton). Là, il priait sans cesse
et recevait l'enseignement du saint Esprit.
Appelé sur le siège épiscopal d'Auch par le peuple de ce diocèse, Orientius
confia à un autre père spirituel la charge de parfaire l'édification spirituelle
de la vallée bigourdane : Divinement inspiré, il laissa donc à un héritier,
à savoir l'abbé Savin, le séjour auquel il venait de goûter, et
s'attacha à la direction pastorale de la métropole d'Auch
ORENS (Orientius d'après les textes), catalan de naissance, pris une retraite d'ermite
dans les montagnes de Villelongue, à proximité du hameau d'ORTIAC.
Quelques années plus tard, réputé pour sa sainteté , il fut sollicité par les fidèles d'AUCH
pour diriger l'épiscopat d'AUCH.
Ce sera une nouvelle histoire qui sort de notre cadre.
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