le Grand Raid des Pyrénées en Rando - regard sur VILLELONGUE



la fontaine de VILLELONGUE Place centrale de la mairie


VILLELONGUE, (altitude : 550 mètres), petite commune de 350 habitants se situe dans la vallée des gaves, lieu touristique par excellence, faisant partie de la zone périphérique du Parc National des Pyrénées.
Le hameau d'Ortiac, partie intégrante de la commune (à 3 km du village et à 750 m d'altitude) offre depuis sa chapelle du XVIe siècle, une vue tout à fait exceptionnelle sur la vallée.

Nichée sur la rive droite du gave de Pau, elle est la plaque tournante des routes qui desservent des sites prestigieux comme Gavarnie (1 h de voiture), La cité mariale de Lourdes (15 minutes), Cauterets (15 minutes), Le Pic du Midi et le Tourmalet (1 heure).
Située à proximité des grandes stations de ski que sont : Tourmalet-La Mongie, Luz-Ardiden, Cauterets, Hautacam, elle est un lieu de villégiature prisé par les amateurs de randonnées et de sports d'hiver. Ses équipements de loisirs : sport en eau vive, mur d'escalade, tennis, nombreux parcours de pêche à la truite, dont un est réservé aux enfants, font de ce village, un lieu de séjour très apprécié.

Villelongue offre une grande capacité d'hébergement dont la qualité reconnue par tous permet de savourer pleinement le charme des vacances à la montagne.

Villelongue a su garder un patrimoine intact et rester un village ancien avec ses activités pastorales d'élevage en estives. Nous avons veillé à ce que les constructions nouvelles soient parfaitement intégrées dans le bâti ancien grâce à un plan d'occupation des sols d'une part et à un plan de référence mis en place par les Bâtiments de France, d'autre part.
Villelongue s'efforce d'être un petit village où il fait bon vivre et se reposer.

Nous vous souhaitons une agréable et enrichissante navigation et attendons le plaisir de vous rencontrer prochainement.
extrait du site de la mairie de villelongue


Villelongue le plan du village



VILLELONGUE le plan du village


Villelongue dans les anciennes cartes



VILLELONGUE sur la carte de CASSINI


Sur la carte de Cassini (environ 1750 ) de cette région, on remarquera la présence de Villelongue, du hameau d' ORTIAC et du Pieuré de ST ORENS. On notera que le ruisseau d'Isaby provenait du lac de Saint-Orens (dénommé aujourd'hui lac d'isaby).

Les origines de Villelongue sont fort anciennes , romaines dit-on. Et lorsqu'on parle de l'abbaye de saint orens qui s'y trouve, on évoque le séjour dans ce village de saint Orens, qui vécut dans les années 400, avant de devenir évêque d'Auch.
Nous en reparlerons plus tard.

En s'intéressant à VILLELONGUE, nous serons donc amenés à s'intéresser à son patrimoine, que nous limiterons dans le cadre de cette page à ses moulins à eau, son église Saint martin, l'église de ORTIAC et la très réputée abbaye de Saint Orens.

VILLELONGUE étant la gardienne de la vallée d'ISABY, nous évoquerons aussi quelques randonnées possibles au départ du village ou du hameau d'ORTIAC.

Quelques données sur VILLELONGUE :
Population 350 hab. Superficie 2 046 ha ( dont 246 de bois). Le village mérite son nom dans la mesure où la commune s'étire en une étroite bande vers le SE sur 8 km jusqu'au soum Arrouy (2 488 m) le long de la vallée d'Isaby affluente du Gave de Gavarnie; mais le village n'est qu'à 500 m d'altitude.


Eglise St Martin de Villelongue



Eglise St Martin de VILLELONGUE
Sur la plaque de l'église, on peut lire que cette église était un archi-prêtré de Prechac depuis 1342. Son autel principal était composé de tabernacle avec caryatides de la fin du XVIIè ou début du XVIIIè siècle.

A droite et à gauche du choeur, deux remarquables bustes reliquaires de Saint Orens et de Sainte Patience , sa mère, provenant du Prieuré de Saint Orens.

Dans la chapelle de gauche, un tabernacle provient aussi de St Orens, attribuable aux Soustres, famille de sculpteurs d'Asté (fin XVIè,début XVIIIè siècle)

Les Fonts baptismaux dissimulés derrière une double porte remarquablement ajourée, probablement oeuvre de Claverie,sculpteur lourdais de la seconde moitié du XVIIIè siècle.
Dans la chapelle de droite, un ensemble néo-classique : la Piéta dans sa niche traitée comme une alcôve.


le Prieuré de Saint Orens



les ruines de l'abbaye perdues dans la verdure


Ruines du Prieuré St ORENS
Prieuré St ORENS

Il faudra remonter un peu la vallée d'Isaby pour pourvoir atteindre les ruines de l'abbaye SAINT ORENS.

Une petite randonnée de 2h30 AR que l'on fait au départ d'ORTIAC , petit hameau montagnard de VILLELONGUE. La route fait là place à une piste qu'il faut remonter.

Bientôt les ruines de l'abbaye se dessinent dans le feuillage de la foret. Il faudra néanmoins remonter deux lacets, puis faire un peu de ligne droite, et au bout, au virage, prendre à gauche un chemin qui vous mène à un petit pont, franchir le ruisseau d'Isaby, puis par un sentier assez raide atteindre les ruines de l'Abbaye de St ORENS.


mais qui était Saint Orens ?



Mais qui était Saint-Orens? et pourquoi VILLELONGUE ?

Si l'on s'en refère au texte de Mr DUHOURCAU érudit pyrénéen ,
La légende le fait, naître en Espagne, à, Huesca, disent les uns, à Urgel, d'un duc de Catalogue, disent les autres.
Soucieux d'échapper à une renommée d'ascète guérisseur, que très jeune il avait acquise, auprès de ses concitoyens il passa de l'autre côté des Pyrénées, guidé par une main bénissante qui, dans une nuée, lui indiquait son chemin. La main s'arrêta un jour sur un petit plateau dominant la vallée du Lavedan et la gorge sauvage d'Isaby.
Orens y construisit un ermitage et le premier moulin à eau de la vallée où il moulait le grain des pauvres gens du hameau voisin d'Ortiac. Il se nourrissait d'herbes cueillies dans son jardin et d'orge; il couchait sur la terre nue et s'habillait d'une tunique ceinte d'une chaîne.


D'autres auteurs , jean BEZIAT dans la Vie de saint ORENS d'AUCH,prenant comme sources les "Vies" citées par les Bollandistes, donne des détails sur les origines de saint Orens.
Selon ce récit, Orientius aurait vu le jour au sein d'une illustre famille d'Urgel, en Catalogne; son père aurait été proconsul. Orientius aurait succédé au gouvernement de cette cité à la mort de son frère aîné (lequel avait lui-même pris la place de leur défunt père). Eduqué dans les arts libéraux, Orientius se préparait donc à une brillante carrière, lorsqu'il préféra se dépouiller des richesses et des honneurs, toutes choses vaines, futiles et décevantes.

D'autres documents, d'autres «Vies» (Moissac, XIIIe ), laissent simplement entendre qu'après une jeunesse insouciante et légère dans un milieu occidental aisé mais peu porté à croire, Orientius se détourna des fastes mondains et ne désira désormais plaire à nul autre qu'au Seigneur. En conséquence de quoi, ce furent les fastes spirituels - et non plus mondains - qui le menèrent jusqu'au siège épiscopal de la métropole gasconne. Les «Vies» occitanes ajoutent avant cette consécration un épisode érémitique en Bigorre.

La «fuite au désert» de saint Orens, et sa rencontre avec saint Savin
La consécration épiscopale de saint Orens d'Auch fut donc précédée d'une retraite au désert.

D'après le manuscrit de Moissac, déçu par le peuple trop porté à se laisser prendre aux filets du Malin, ne pouvant plus, malgré tous ses efforts, supporter la corruption morale, les affabulations et les calomnies, Orientius par ses prières incessantes s'attira la bienveillance de l'Esprit saint, qui combla ses voeux en lui trouvant un lieu approprié, d'autant plus agréable qu'il était plus secret et inaccessible aux mortels.
Les «Vies» occitanes sont unanimes sur le lieu de cette «retraite», qui nous montre Orientius découragé par le peuple :
Dans cette province proprement appelée la Bigorre, où se trouve assurément un lieu lui-même nommé Vallée de Caprasia et qui, quelque peu retiré, s'entoure d'un cirque de montagnes hissant leur crête jusqu'au ciel - lieu que personne ne parcourait jamais - , le saint confesseur du Christ se construisit un oratoire, sur le flanc d'une montagne pentue. (Moissac ) C'est là, sur les bords d'un torrent nommé Isaurius, qu'Orientius travailla à la construction d'un moulin d'une conception en tous points originale - le premier de la vallée, dit-on . Harcelé par les visiteurs, l'ermite, grâce à un tremblement de terre, trouva un passage secret dans la montagne, qui le conduisit à travers d'épaisses forêts jusqu'à un abri sous roche fort exigu (que désignent encore aujourd'hui les habitants du village d'Ortiac, dominé par ce piton). Là, il priait sans cesse et recevait l'enseignement du saint Esprit.
Appelé sur le siège épiscopal d'Auch par le peuple de ce diocèse, Orientius confia à un autre père spirituel la charge de parfaire l'édification spirituelle de la vallée bigourdane : Divinement inspiré, il laissa donc à un héritier, à savoir l'abbé Savin, le séjour auquel il venait de goûter, et s'attacha à la direction pastorale de la métropole d'Auch


ORENS (Orientius d'après les textes), catalan de naissance, pris une retraite d'ermite dans les montagnes de Villelongue, à proximité du hameau d'ORTIAC.
Quelques années plus tard, réputé pour sa sainteté , il fut sollicité par les fidèles d'AUCH pour diriger l'épiscopat d'AUCH.
Ce sera une nouvelle histoire qui sort de notre cadre.



que devint l' ermitage de Saint Orens ?




L'Ermitage témoin des austérités d'Orens, et tout rempli du souvenir de ses vertus, resta, pour les Labédanais, un objet de vénération.
Ils aimaient le visiter pour implorer le secours du saint.

Une chapelle fut d'abord construite par les habitants de la vallée, sur l'emplacement légendaire de l'ermitage où vécut saint Orens, puis plus tard les clunisiens y fondèrent un prieuré que l'on dénommera prieuré de Saint-Orens-de-Lavedan ,qui subsistera tant bien que mal jusqu'à la Révolution, plutôt mal que bien, à cause de la concurrence de Saint-Savin
Elle commença son déclin vers le 13ème siècle. Puis elle fut mise en commende au 16ème siècle, puis les derniers moines l'abandonnèrent à partir de 1720. L'abbaye qui existait encore en 1789, mais sous le titre de prieuré servit dès lors de carrière pour les habitants d'Ortiac et Villelongue pendant la Révolution. mais, sa situation géographique à l'ecart des villages l'a en partie conservé.



Aujourd'hui, il ne reste de l'église que quelques pans de murs en ruine, couverts de ronces.

Elle avait une nef terminée par une triple abside, voûtée en cul-de-four.

L'appareil en arêtes de poisson, que l'on distinguait dans les derniers vestiges, appartenait peut-être au premier oratoire, dont l'existence était signalée en 850.

Son curieux bénitier se retrouve dans l'église d'Ortiac. Il est formé de quatre chapiteaux de feuillages, taillés dans le même bloc où la vasque a été creusée. Il repose sur quatre colonnettes en bois accolées. Entre les feuillages des chapiteaux, neuf têtes humaines apparaissent, énigmatiques.





le blason de Villelongue





Sur le site de la mairie, on peut voir le blason de Villelongue. Nous le reproduisons ici.

Il est à présumer que la bande d'argent timbrée par cinq marges de sable rappelle une route ou cami (chemin) bordé de maisons, le tout sur fond bleu d'azur où sont posées les lettres I et M symboles de deux ruisseaux qui passent sur la commune
la lettre I évoquerait le ruisseau d'Isaby
la lettre M évoquerait le ruisseau Malin

Quant au serpent ailé de sable sis au milieu du fond d'argent, il doit être la représentation du légendaire immense reptile qui sortait des ondes du lac d'Isaby pour dévorer les moutons pacageant sur les bords
Nous retrouvons dans l'ouvrage de Bernard Duhourcou la légende du serpent qui hantait les pâturages du vallon d'Isaby

A une époque très ancienne, le plus grand serpent qu'on ait jamais vu, hantait les montagnes qui formaient une vaste ceinture de pics, autour du vallon verdoyant d'Isaby. Des troupeaux innombrables y paissaient, sous la conduite des bergers de la vallée et de leurs grands chiens blancs. Quand le dragon se réveillait, affamé, il ouvrait sa vaste gueule, et un souffle magique traversant le vallon, emportait troupeaux, chiens et pasteurs qui s'engouffraient dans les entrailles du monstre.

Or, il y avait dans le village d'Arbouix, un homme qui avait beaucoup de courage et non moins d'adresse. Il résolut de délivrer son pays et dans ce but, il établit une forge dans le lieu le plus secret du vallon d'Isaby. Il mit au feu une lourde enclume de fer; lorsqu'elle fut rouge, il la porta à l'entrée du repaire du monstre, avec l'aide de quelques compagnons dévoués et tous s'enfuirent.

Lorsque le serpent vit le fer rouge, il l'aspira comme il aurait fait d'un mouton, d'un seul trait. Le feu se mit à ses entrailles et, dévoré de soif, la bête se prit à boire, à boire jusqu'à en crever.

Alors l'eau qu'elle avait avalée se répandit dans le fond du vallon : c'est ainsi que naquit le lac d'Isaby, aux eaux bleues et poissonneuses.



ORTIAC



le hameau d' ORTIAC

 
Le hameau d'ORTIAC dont on parle déjà du temps de saint orens est très ancien . C'est la partie montagnarde de VILLELONGUE . Le hameau est situé à 730 m d'altitude. Une route d'accès permettant d'y accéder, ORTIAC sera le point de départ de nombreuses randonnées dans le vallon d'Isaby.

La chapelle sainte catherine d'ORTIAC.

Elle date de la fin du XVIIème siècle. Elle a fait l'objet d'une restauration dans les années 60.
Elle est très jolie, très intégrée au cadre montagnard du village, d'allure bigourdane avec son cloché à pignon dentelé, et de dimensions modestes (5m x 11 m).

A l'intérieur, parmi son mobilier, on retrouvera divers éléments récupérés et sauvegardés qui appartenaient au prieuré de Saint-Orens-de-Lavedan.


Randonnées à partir de Villelongue



VILLELONGUE étant la gardienne de la vallée d'ISABY, les randonnées de base à partir de Villelongue ou du hameau d'ORTIAC sont

- tout d'abord, les ruines de l'abbaye de saint-Orens
- le plateau de la Prade et les cascades de Paspich
- l'inévitable lac d'Isaby et au-dessus le petit lac dets Plagnous
- un peu plus loin, la hourquette d'Ouscouaou, le lac de Bassias ou celui d'Ourrec
- les ascensions montagnardes des sommets qui entourent la vallée
- le pic de Nerbiou 1747 m
- le pic de Moulata 1719 m
- le pic de Naouit 1813 m
- le soum de la Siarrousse 2018 m
- le pic Leviste 2463 m
- le soum de Leviste 2437 m

le vallon d'isaby
les montagnes du fond du vallon d'isaby vues depuis les hauteurs d'Hautacam
De plus , on peut rajouter que de part sa position géographique , moyennant un peu de voiture, toutes les randonnées du Lavedan sont accessibles facilement. A cet effet, on se procurera le fascicule « Les sentiers du lavedan» qui vous proposera différentes randonnées dans le secteur.


le territoire de la commune de Villelongue



Quelques références que nous avons utilisés pour faire notre compilation sur Villelongue

le site officiel de la Mairie de Villelongue
la vie de Saint Orens d'Auch par jean Beziat
le Guide des Pyrénées Mystérieuses de Bernard Duhourcau Editions Tchou





le Grand Raid des Pyrénées en Rando